Le
Projet THYESTE est né de la volonté commune de M Renaudot,
professeur de Lettres classiques, et de M Wimmer-Nejman, professeur
documentaliste – certifié en théâtre, de se saisir de la
programmation de Thyeste de Sénèque au TNS pour mettre en
place un projet d’éducation artistique et culturelle dans le cadre
du cours de LCA – Langue et Culture de l’Antiquité.
Ayant
vu le spectacle en juillet au festival d’Avignon, M Wimmer-Nejman
pensait en effet que les qualités artistiques de cette mise en scène
spectaculaire provoqueraient sans aucun doute l’adhésion totale des
élèves.
Fort
des liens existant déjà entre le lycée et le TNS, les deux
enseignants ont contacté le service des relations avec le public dès
septembre pour réserver des places pour le spectacle et s’assurer
d’une rencontre avec Thomas Jolly, metteur en scène et comédien du
spectcale.
Après
avoir présenté le projet, les enseignants ont lu en classe avec les
élèves la pièce et leur ont montré les teasers du spectacle
qu’ils iraient voir.
Puis
le projet s’est élaboré en 4 temps :
1 –
La recherche nécessaire et préalable sur les personnages du mythe.
Qui
étaient les Tantalides et les Atrides ? Comment et pourquoi cette
famille sanguinaire s’est-elle distinguée dans les mythes de
l’antiquité grecque ? Comment le dramaturge Sénèque s’en est-il
emparé ?
Afin
de rendre la production plus attractive, la restitution des
recherches sur les personanges du mythe (Le Tartare et la ville
d’Argos, Jupiter et Démeter, Pelops, Tantale, Atrée, Hippodamie,
Aéropé, Agamemnon et Ménelas) s’est faite avec Adobe Spark, puis
transformée en vidéo youtube afin d’être plus facilement lisible
ou intégrée à un site internet.
2 –
Le choix des passages du texte et leur interprétation.
La
seconde étape a constitué à choisir les passages du texte. Les
élèves se sont organisés par groupes en nombre d’élèves variable
(1 élève seul, 2 groupes de 2, un groupe de 4 et 1 groupe de 7) et
ils ont choisi des extraits qui se situaient tous à des moments clés
de la pièce.
Ils
ont ensuite débuté un travail de jeu par des exercices oraux de
base dans la pratique théâtrale (le placement de la voix, le
souffle, la diction, l’articulation) et de mise en espace (regard,
placement dans l’espace, choix du décor eventuel).
3 –
La rencontre (et sa préparation) avec Thomas Jolly et le spectacle :
Afin
de le connaitre un peu mieux, ainsi que son parcours artistique, les
élèves ont regardé des interview ou des spectacles disponibles sur
des plateformes en ligne.Puis
ils se sont demandé quelles questions à poser à ce jeune metteur
en scène qui se saisit en 2018 d’un texte antique ?
Qu’est ce qui l’a poussé à faire ce métier et d’où est venu
son goût pour le théâtre ? Quel est son quotidien de comédien et
de metteur en scène ? Quels changements dans la mise en scène quand
on passe de la scène du Palais des Papes au plateau de la salle
Koltès ? Pourquoi cette scénographie ? Quelle scène a-t-elle été
la plus difficile à monter ? Comment choisit-il ses comédiens et
pour quels rôles ? Quand sait-il que c’est cette pièce et pas une
autre qu’il veut mettre en scène? Quelle pièce a été la plus
difficile à monter et quel personnage a-t-il préféré interpréter
? Laisse-t-il les comédiens libres de faire des propositions de jeu
ou dirige-t-il tout « d’une main de maître » ?
C’est
dans une salle de l’école du TNS qu’ils les a reçus pour 1h30
de rencontre d’une densité et d’une richesse incroyables, avec
une simplicité déconcertante pour les élèves. Il a écouté avec
beaucoup d’attention et de bienveillance les restitutions des
passages mis en voix et en espace par les élèves et a répondu
ensuite à leurs questions (voir l’article sur le site :
https://www.lycee-mariecurie.org/index.php/2018/12/18/rencontre-des-2des-latinistes-avec-thomas-jolly/)
Le
soir a eu lieu la représentation qui, malgré le côté macabre du
propos, a impressionné et enthousiasmé les élèves par son aspect
spectaculaire, ses qualités scénographiques et le jeu parfait des
comédiens.
4 –
Introduction du texte latin et finalisation des productions :
La
dernière étape de ce projet d’envergure a amené les élèves à
choisir eux mêmes les phrases dans le passage qu’ils allaient garder
et traduire en latin. Dans un premier temps, les élèves ont traduit
d’eux mêmes les phrases choisies, puis avec l’aide de leur
enseignant, ils les ont comparées au texte latin de Sénèque afin
d’en vérifier l’exactitude.
Une
dernière étape de répetition avec l’insertion de ces phrases
latines s’est mise en place pour s’assurer de la justesse du propos.
Enfin,
les élèves ont été libres de chosir un lieu et un type d’outil
pour se filmer afin de finaliser les enregistrements.
L’ensemble
de cet ambitieux travail a pu être mis en avant lors de la matinée
Portes Ouvertes du lycée (samedi 02 mars 2019) durant la quelle les
élèves ont interprété leurs scènes lors de trois sets de 20
minutes. Les parents ont pu decouvrir les photos de la rencontre, les
capsules vidéos sur les personnages du mythe ainsi que les
enregistrements filmés sur les ordinateurs du CDI.
Ce
projet a développé différentes compétences chez ces élèves :
compétences informationnelles au niveau de la recherche, compétences
numériques au niveau du traitement (capsules comme enregistrements),
compétences orales au niveau du jeu, compétences lingustiques au
niveau de la traduction, compétences sociales dans le travail de
groupe.
C’est
également au niveau artistique et culturel que ce projet a su
montrer toute son envergure amenant les élèves à s’emparer du PEAC
(Parcours d’Education Artistique et Culturel) en s’appropriant les
connaissances sur un auteur dramatique et le contexte d’écriture
d’un de ses textes, en rencontrant une oeuvre, un metteur en scène,
un théâtre et enfin en pratiquant, s’emparant eux mêmes du texte.
Ce
projet, il est important de le souligner, n’aurait pas pu se réaliser
sans le soutien de la direction du lycée. Il faut également
souligner le soutien du TNS avec qui le lycée tisse des liens depuis
de longues années et l’accord, dès Avignon, de Thomas Jolly et de
sa compagnie, La Piccola Familia.
Un grand merci et un grand bravo à l’ensemble de cette classe de latinistes de 2de.
Les productions :
LES ENREGISTREMENTS DES PASSAGES DE THYESTE
THYESTE de Sénèque / scène 1 (v. 1 à 121) ; Arthur : monologue de Tantale
THYESTE de Sénèque / Chœur I (v.122-175) ; Adèle Soraya Julie : monologue du Chœur I
THYESTE de Sénèque / scène III (v.202-335) ; Garance et Louise : Atrée et le courtisan
THYESTE de Sénèque / Chœur III (v.546-622) ; Balladine Erine Lou Marie Nais Pierre Alexis : monologue du Chœur III
THYESTE de Sénèque / scène IX (v.970-1112) ; Elodie et Zeynep : Atrée et Thyeste
LES PERSONNAGES DU MYTHE
Thyeste (Julie et Adèle) :
Le Tartare et Argos (Alexis et Arthur) :
Atrée (Mathieu et Pierre) :
Agamemnon et Mélénas (Lou et Erine) :
Aéropé (Elodie) :
Hippodamie (Zeynep) :
Jupiter et Déméter (Garance et Louise) :
Tantale (Balladine et Soraya) :
Pelops (Marie et Naïs) :
VIDEO DE LA RENCONTRE AVEC THOMAS JOLLY
Projet THYESTE des 2des Latinistes du Lycée Marie Curie de Strasbourg ; Rencontre avec Thomas Jolly 11/12/2018
La classe de 2de9 du lycée a pu participer cette année à la 4ème édition du Prix B-M Koltès des lycéens (Prix de littérature dramatique contemporaine) porté par le TNS et son directeur, Stanislas Nordey.
C’est la seconde fois que le lycée Marie Curie est choisi pour faire vivre cette belle aventure artistique et littéraire à ses élèves.
Pour ce faire, ils ont été accompagnés par des professionnels du TNS, comédiennes et dramaturges, afin de travailler sur l’analyse des textes, leur structure, leur spécificité d’écriture, l’argumentation, le message que souhaite transmettre l’auteur. la pratique théâtrale pour une mise en voix et dans le corps de passages des trois textes sélectionnés.
Parallèlement à ce travail en classe, ils ont eu un parcours de spectateur orienté vers l’écriture dramatique contemporaine comprenant 3 spectacles choisis par le TNS, M Renaudot, professeur de Lettres Classiques et M Wimmer-Nejman, professeur-documentaliste.
A l’issue de ce compagnonnage, deux élèves délégués de la classe ont défendu le choix de leur classe en face des autres délégués afin d’élire le lauréat final et c’est Emilie Carle de 2de9 qui a porté haut le résultat de cette édition du Prix B-M Koltès lors de la conférence de presse du 11 mars 2020.
Parmi les trois textes dramatiques contemporains de cette édition (Rudimentaire, dans Notre Décennie – Trilogie de Stéphane Bonnard [Éd. Espace 34] ; Pig boy 1986-2358 de Gwendoline Soublin [Éd. Espace 34] et Debout un pied de Sufo Sufo [Éd. Espace 34]), les élèves de tous les établissements participants ont élu comme lauréate, Gwendoline Soublin pour son texte Pig Boy 1986-2358 .
Ce partenariat avec le TNS autour de ce beau projet trouve sa justification dans le projet d’établissement du lycée (favoriser l’accès à la culture de nos élèves) avec notamment le Parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC) et pérennise les liens que le lycée tisse avec le TNS depuis de nombreuses années.
Première séance pour les 2de9 avec les intervenantes du TNS dans le cadre du prix Bernard-Marie Koltès.
Encadrés
par les comédiennes Blanche Giraud-Beauregardt et Mélody Pini ,
les élèves de la 2de9 ont pu appréhender la pièce Rudimentaire
de Stéphane Bonnard.
Exercice
de jeu, d’incarnation, d’écoute où comment comprendre
sensiblement un texte non plus seulement par les mots mais par les
corps.
Très
belle séance durant laquelle les élèves ont joué le jeu, avec
pour certains une justesse incroyable.
On a
hâte de les voir pour les deux autres textes sélectionnés par le
TNS pour le prix.
Un grand merci à Blanche et Mélody, mais également à Jeremy Engler et Chloé Sutter des relations avec le public qui coordonnent et organisent au TNS comme dans les établissements le prix Bernard-Marie Koltès.
Comme chaque année depuis 4 ans, retrouvez les élèves latinistes du lycée Marie Curie pour la Nuit européenne des musées le samedi 18 mai 2019 (20h30 / 21h30 / 22h30) au musée archéologique de la ville de strasbourg (Place du château). Cette année ce sont les traces du soldat Comnisca que nous suivrons avec la présence exceptionnelle de 5 déesses antiques…. Alors, on vous y attend nombreux !!
C’est ainsi que Marie-Christine Soma définit son travail de metteure en scène.
En effet, la classe de 2de6 a eu la chance de la rencontrer ce matin au CDI. Créatrice lumières depuis de longues années, elle passe de l’autre coté du « miroir » en tant que metteure en scène dans La Pomme dans le noir, spectacle d’ouverture de la saison 2018-19 du TNS.
Adaptation du roman Le bâtisseur de ruines de Clarisse Lispector, autrice brésilienne très populaire, Marie-Christine Soma s’est entourée d’une équipe de comédien-ne-s exceptionnelle : Dominique Reymond, Mélodie Richard, Pierre-François Garel et Carlo Brandt.
Le choix de s’emparer d’un roman n’est pas anodin pour Marie-Christine Soma. C’est la langue très riche, et parfois plus propice à l’imaginaire, qui l’a intéressée. Retrouver et donner vie sur le plateau aux images que la lecture forge dans les esprits des lecteurs.
Ce texte fort convoque des thèmes chers à la metteure en scène et notamment celui que l’existence n’est qu’une série de carrefours, que rien n’est figé et que ce sont les rencontres et les croisements qui, parfois, permettent la transformation, la régénération, le changement.
Un spectacle qui ne laissera certainement pas les élèves indifférent tant la relation de proximité et de partage avec le public est forte, grâce entres autres à la salle Gruber et à la scénographie organique et sensible imaginée par la metteure en scène.
Un débat très riche et très sensible, animé par la metteure en scène et Béatrice Dedieu, chargée des relations avec le public du TNS, qui aura permis de préparer les élèves au spectacle en même temps que de leur faire connaître l’univers de Clarisse Lispectror et marie Christine Soma.
Après avoir brillé l’an dernier au musée archéologique lors de la Nuit européenne des musées, les élèves latinistes (l’année dernière en 1ère et cette année en Tale) reviennent vous narrer l’histoire du « Chevalier et de l’affranchi, une énigme à Koenigshoffen ». Une balade entre strasbourg à l’époque romaine et les archéologues de nos jours grâce à une énigmatique stèle du 1er siècle. Quoi de mieux pour rejouer cette fable que de le faire sur le site archéologique !
Alors, rendez-vous à Koenigshoffen, Tour du Schloessel, sur le site romain, lors des Journées européennes du Patrimoine, dimanche 16 septembre 2018 (14h30 -15h30-16h30). On vous y attends nombreux !!