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Archives de l’auteur

« Bac en scène » où comment se familiariser avec les textes de français en classe de première grâce au théâtre …

Bac en scène est un dispositif initié par la compagnie « Les ombres des soirs » qui vise à se familiariser avec les textes que les élèves de première étudient avec leurs enseignants de lettres, en vue de l’oral des épreuves anticipées de français.

Grâce à l’ACL, action culturelle en lycée, de la Région Grand Est, ce projet peut être financé et c’est l’ensemble du niveau de première générale, soit 7 classes, qui a été choisi pour se lancer dans cette passionnante et enrichissante aventure.

Par des jeux sur les textes, de la mise en voix et une approche théâtrale, la compagnie propose aux élèves d’appréhender différemment le sens du texte et de le ressentir dans leur corps.

Youssouf Abi-Ayad, Mathilde Carreau et Coraline Mages interviendront à chaque trimestre à raison d’une séance de 2h par demie-classe.

Les premières séances ont mis en lumière des textes aussi différents les uns des autres, tels que Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, Phèdre de Racine ou La princesse de Montpensier de la Princesse de Clèves. Elles ont mis également en lumières les qualités de nos élèves, pas toujours perceptibles en classe.

Vivement la suite avec les secondes interventions de la compagnie en février …

Quand le théâtre vient à la rencontre des élèves de terminale pour éclairer les programmes d’histoire-géographie.

Grâce à l’Action culturelle des lycées de la région Grand Est, 3 classes de terminales ont pu découvrir le spectacle de la Compagnie Echo-Graphe, Un Autre Jour Sans Vent – Oratorio, d’après La Douleur de Marguerite Duras.

Texte fort écrit en 1946 mais publié en 1985 car Marguerite Duras ne se souvenait plus de ce manuscrit, elle y pousse un cri, délivre une parole brute, arrachée à la mémoire, et hors de toute conscience. Elle attend son compagnon, Robert Antelme, déporté à Dachau, avec la certitude qu’il y soit mort. Finalement, on lui apprend qu’il est vivant et « Morland » (alias François Mitterrand) ira le chercher dans l’enfer des camps, usant de son impact pour le faire sortir de l’infirmerie où il était retenu en quarantaine, condamné à une mort certaine.

Parce qu’il semble écrit sans filtre, La Douleur est une parole précieuse sur La Libération. Duras y dépeint le quotidien des parisiens, son quotidien à elle, « suspendue » entre la vie et la mort, et y insère des fulgurances étonnantes d’analyse politique de la situation. Le ping-pong constant entre l’Histoire et l’histoire intime nous oblige à des questions personnelles et dévoile les répercussions de cette période sur notre présent.

Ce texte apporte un éclairage pour les élèves de terminale afin d’appréhender à la fois la seconde guerre mondiale avec l’enfer du système concentrationnaire mais également la fin de la guerre et la Libération.

Le choix d’accueillir ce spectacle n’est pas anodin également par rapport à la forme qu’il propose. La compagnie Echo-Graphe, et sa directrice artistique Violaine-Marine Helmbold qui signe la mise en scène et joue Un Autre Jour Sans Vent, travaillent à la frontière entre le texte et la musique, s’attachant aux sonorités et aux paysages sonores que la parole peut créer chez les spectateurs. Entre mélopé et paroles, entre sons et mots, la voix se fait l’écho de l’intimité d’une femme qui exprime, de manière saccadée et avec des phrases courtes, la douleur d’une attente cruelle et interminable … un constat sur l’horreur de l’humanité et du politique.

Préparé au spectacle par Sabine Lemler, collaboratrice artistique sur ce spectacle, les trois classes de terminale ont eu à la fois un focus sur ces événements historiques et un éclairage sur la forme esthétique de la représentation.

Un très beau projet d’Education artistique et culturelle qui vient compléter et enrichir les connaissances transmises en classe.

Les 2des 9 Ionesco partent à la découverte du TNS

Le vendredi 26 novembre 2021, les 2des Ionesco ont eu la chance de découvrir le Théâtre National de Strasbourg de l’intérieur.

Cette seconde partie de la journée d’intégration de cette seconde profilée théâtre fait suite à la visite des ateliers de construction des décors qu’ils avaient eue à la rentrée de septembre.

Accueillis et guidés par Béatrice Dedieu, chargée des relations avec les publics scolaires du TNS, ils ont pu visiter le bâtiment, du plateau de la salle Koltès aux loges, en passant également par l’atelier de costumes.

Romain Gneouchev (de la Cie Fugue 31), ancien élève de l’école du TNS, et artiste qui encadrera le projet d’année de la classe sur les réécritures des mythes antiques, était aussi présent pour les rencontrer.

C’est ensemble que Béatrice et Romain ont fait voyager les 2des Ionesco dans tous les recoins de ce haut lieu du théâtre.

Moment riche de cette matinée, les élèves ont pu également s’entretenir et échanger avec des élèves de l’école, Ivan Marquez et Alexandre Ben Mrad, élèves metteurs en scène du groupe 47, et Jeanne Daniel-Nguyen et Sarah Barzic , élèves scénographes du groupe 47.

Cette visite du TNS fut un temps fort d’éducation artistique et culturelle tout en donnant aussi l’occasion de faire de l’éducation à l’orientation, avec un focus sur les métiers du spectacle vivant et de la création artistique.

Une fois de plus, notre partenariat avec le TNS montre la richesse des liens tissés entre le lycée et le théâtre.

Les élèves ont été curieux et attentifs durant toute la matinée, posant de très nombreuses questions et sont sortis enchantés par cette visite.

Un très grand merci aux élèves de l’école d’avoir accepté ce temps d’échange et à Romain Gneouchev d’avoir participé à cette visite en partageant son expérience dans cette belle maison. Les élèves ont hâte d’entamer le travail en janvier avec lui.

Un immense MERCI surtout à Béatrice Dedieu qui a organisé cette matinée d’une main de maître, avec sourire, professionnalisme et dynamisme.

Quand l’éducation artistique et culturelle rencontre l’éducation à l’orientation, cela donne des moments riches de partage pour les élèves de notre lycée !

La journée d’intégration des 2des Ionesco : de la découverte de l’atelier de construction des décors du TNS aux ateliers d’impro

La 2de9, dite E. Ionesco, est une classe qui a un projet d’année centré sur le théâtre.

Le vendredi 08 octobre 2021, ils ont passé leur journée d’intégration sur les chemins du théâtre.

Le matin, ils ont découvert l’atelier de construction des décors du TNS. Du gigantisme du lieu aux espaces de stockage des costumes, de l’atelier menuiserie à l’atelier peinture, Christian leur a expliqué en détails toutes les étapes de construction des décors, de la maquette réalisée à partir des choix du scénographe et du metteur en scène à la réalisation effective du décor. Une matinée qui, au-delà de la simple découverte, a permis de faire un focus en orientation sur les métiers liés à la création artistique et du spectacle vivant.

L’après-midi fut plus ludique avec un atelier d’improvisation. En groupe de deux ou trois, avec comme contrainte de faire une entrée, une fin figée et d’intégrer deux ou trois mots tirés au sort, ils ont dû inventer une saynète de moins d’une minute. La météo étant avec nous, la restitution a pu se faire sous le soleil à côté du Calder.

Une très belle journée pour entamer le porjet théâtre de l’année.

La prochaine étape sera la visite du TNS, avec peut être un temps d’échange avec les élèves de l’école du TNS (ici encore pour parler d’orientation) et, on l’espère, avec une rencontre avec Romain Gneouchev, ancien élève comédien du TNS, qui accompagnera le projet d’année autour des réécritures contemporaines des figures mythologiques ….

To be continue …

Les élèves de la section musique au festival Musica 2021

Cette année encore, les élèves de la section Musique du lycée (2de /1ère / Tale) ont participé au festival Musica en assistant à différents concerts.

Ils ont pu écouter Vox Naturae de Murray Schafer, considéré comme le pionnier de l’écologie en musique, auquel on doit la notion de « paysage sonore » (avec la participation de la Maîtrise Sainte Philomène de Haguenau sous la direction de Léo Warynski), Drift Multuply, format inédit de Tristan Perich qui associe un orchestre de 50 violonistes, chacun accompagné par un hautparleur – soit 100 voies sonores déployées dans l’espace, qui voit pour la première fois réunis sur scène les violons de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et de l’Orchestre symphonique de Mulhouse., et le récital de Serge, interprété par Jean-Philippe Gross qui s’empare d’un synthétiseur modulaire « Serge », un instrument incontournable dans l’histoire des musiques électroniques.

Trois concerts exceptionnels pour découvrir la musique contemporaine.

Quelques photos pour illustrer ces très beaux moments musicaux !

De Vivaldi à Gainsbourg : un concert de fin d’année lumineux et éblouissant sous le soleil !

C’est sous un soleil magnifique que le concert de fin d’année de la section musique a eu lieu le 04 juin 2021 dans l’espace du lycée abritant le Sapin des Vosges d’Alexandre Calder

Pour débuter ce concert, les élèves ont interprété le Gloria de Vivaldi sous la houlette de de Cédric Doesch, qui était venu au lycée travailler avec eux cette très belle pièce du compositeur vénitien.

La présence au lycée de Cédric Doesch du CRR de Strasbourg, s’inscrit dans un projet de collaboration né en début d’année entre la section musique et un chœur d’adultes qu’il dirige. Les élèves ont pu ainsi analyser et répéter l’interprétation de cette pièce incontournable du répertoire baroque .

C’est donc cette œuvre majeure du musicien vénitien qui a été donnée en ouverture du concert de plein air.

Le Gloria de Vivaldi

Le concert s’est poursuivi par une première partie proposant des pièces classiques très riches permettant à nos musiciens de haut vol de partager leur joie et leur talent. Les Indes Galantes de Rameau, accompagné de deux créations originales autour des Sauvages, le Prélude n°4 pour piano de Rachmaninov , La Romance n°1 op.94 de Schuman, le Sonnet de Petrarque de F Liszt, Vuelvo al Sur de Piazzola, le Lacrimosa du Requiem de Mozart ou enfin le Va pensiero de Nabucco de Verdi.

La seconde partie du concert était plus jazz et pop rock avec en particulier Stand by me de Ben E King, The show must go on de Queen, California Dreaming des Eagles, Talking to the moon de Bruno Mars, Let it be des Beatles, Life on Mars de David Bowie, Spooky de D Sringfield, Cap Farvel de Dominique A. cette seconde partie aura aussi permis de découvrir deux compositions originales d’un élève, Martin Blouet, Look ! et Bossa Malva.

Le concert s’est achevé par une très belle version du Poinçonneur des lilas de Serge Gainsbourg.

Organisé en plein air pour respecter les mesures de distanciation liées à la crise sanitaire, cet événement artistique aura su abolir les « distances » entre les invités et nous rapprocher toutes et tous autour de la musique.

Une fois de plus, la section musique, encadrée et emportée par leur enseignante Christiane Didierjean, nous aura ébloui en nous montrant le niveau d’excellence de nos élèves !!

Concert de fin d’année / 04-06-2021 (intégral)

« Les Assoiffés » à l’UGC ciné cité : du plateau de théâtre à l’écran de cinéma

le vendredi 11 juin 2021 fut une soirée intense pour les élèves de l’atelier théâtre du lycée.

Devant une salle de 100 personnes, composée de parents, d’amis, de partenaires et de quelques collègues, les élèves de l’atelier, Sabine Lemler et M Wimmer-Nejman ont pu présenter en public, et sur un grand écran du cinéma UGC Ciné Cité, le film de la captation du spectacle « Les Assoiffés », d’après Assoiffés de Wajdi Mouawad.

En raison des mesures sanitaires liées à la crise de la COVID 19, les élèves n’avaient pas pu jouer devant un « vrai public ».

La metteure en scène et le responsable de l’atelier ont tout de même fait le choix de faire jouer les élèves dans les mêmes conditions qu’un véritable spectacle. A la place du public, deux caméras et des enregistreurs numériques pour le son afin de réaliser une captation, ou plutôt un « film de théâtre ».

Grace à la Maison des Lycéens, l’atelier a tout de même bénéficié d’une opportunité magnifique. En effet, le président de la MdL a proposé d’organiser (et de financer) une projection de ce film au cinéma UGC Ciné Cité afin que les amis et familles des élèves puissent voir le résultat de cette année de création.

Une soirée magique devant 100 personnes qui a enthousiasmé l’ensemble du public.

Le résultat est un bel objet artistique, un film original de théâtre, qui met à l’honneur le travail, la création, l’imagination et le talent de nos Assoiffé.e.s.

Retour en photos sur la soirée à l’UGC

« Les Assoiffés » d’après Assoiffés de Wajdi Mouawad / captation intégrale

Dans les pas de Goethe / Goethe auf der Spur

Galerie Heitz, Palais Rohan : Exposition « Goethe à Strasbourg, l’éveil d’un génie (1770-1771) » / Ausstellung « Goethe in Straβburg. Erwachen eines Genies (1770-1771) »

Une exposition organisée par le Cabinet des Estampes et des Dessins et la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg / Eine Ausstellung des Kupferstichkabinetts und der Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg

Les élèves de seconde du groupe LvA/Euro du lycée Marie Curie ont eu la chance de bénéficier de la visite de cette exposition consacrée à l’écrivain allemand Goethe (1749-1832) et à son séjour à Strasbourg, entre avril 1770 et août 1771. Ils se sont ainsi rendus le lundi 31 mai au Palais Rohan, encadrés par leur professeur d’allemand.

              Sur les traces de Goethe à Strasbourg, ils ont découvert combien son séjour alsacien a marqué durablement le jeune Goethe et son œuvre, son tempérament comme sa pensée et son goût artistique. Dans ses Mémoires, Poésie et vérité (Dichtung und Wahrheit), il évoquera à plusieurs reprises une Alsace idéalisée. Si ces traces sont discrètes, elles demeurent néanmoins nombreuses et très révélatrices du rôle qu’a joué Strasbourg dans l’évolution, dans la formation du « Weltbürger », le citoyen universel Goethe.

 On pourrait évoquer ici la rencontre avec Johann Gottfried Herder qui lui fait découvrir l’œuvre de Shakespeare et notamment ses tragédies, une œuvre qui ne cessera d’occuper les pensées de l’écrivain tout sa vie durant. C’est aussi un nouveau « sentiment de la nature » (Naturgefühl), qui annonce le Sturm-und-Drang et le romantisme, un nouveau rapport à la nature que génèrent sa perception du paysage alsacien … et la vie sentimentale mouvementée du jeune poète.

Enfin, il aimait monter régulièrement sur la plateforme de la cathédrale de Strasbourg, et consacrera d’ailleurs, dès 1772, un ouvrage à l’architecture allemande, Von Deutscher Baukunst, qui permet de mesurer l’influence de l’édifice sur son œuvre et sa pensée. Il aura certainement contribué à développer chez lui le concept du « regard d’en haut », « der Blick von oben », né d’un « sentiment de communion à la fois avec la terre et avec le ciel, qui se traduit toujours chez lui par un mouvement d’élévation de l’âme au-dessus d’elle-même. » Dans cette sorte d’extase cosmique, le « regard d’en haut » est « porté à la fois sur le monde visible et sa beauté, et, en imagination sur sa génèse ». Je vous recommande la lecture du livre de Pierre Hadot – N’oublie pas de vivre, Goethe et la tradition des exercices spirituels, Espaces libres, Nouvelle édition au format de poche chez Albin Michel, 2021 – à qui j’emprunte ces citations. Ce spécialiste de Goethe y fait le lien avec le rapport à l’immensité d’un Blaise Pascal ou d’un Immanuel Kant, pour qui la prise de conscience de la petitesse et de la grandeur de l’homme est précisément « l’effet que produit le sublime, car l’infini nous écrase, mais la pensée de l’infini nous élève, en sorte que le sentiment du sublime est à la fois peine, peur et plaisir. »

De l’ascension de la cathédrale de Strasbourg à la conquête de l’espace par les astronautes, nous allons franchir un pas que permet l’actualité du lycée Marie Curie – la retransmission en direct, sur la chaîne Youtube du CNES, de la visioconférence avec Thomas Pesquet et qu’ont pu suivre hier  des élèves de terminale de la section à projets scientifiques Marie Curie – en évoquant pour finir le « spatiopithèque » et « l’homo ingravitus » dont l’expérience de l’état d’apesanteur peut être rapprochée de l’expérience cosmique goethéenne.

Mickaël Brétel-André, professeur d’allemand